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LE NÉO-ARAMÉEN

Après la conquête musulmane, l'araméen perd de son importance au profit de l'arabe. Actuellement, l'araméen palestinien ne subsiste que dans quelques villages de confession grecque orthodoxe ou grecque-catholique en Syrie. Le mandéen est en voie de disparition à Bassora. Par contre, le syriaque s'est maintenu et se maintient sous la forme de deux dialectes "néo-araméens" : le turoyo et le Sureth. Le turoyo est parlé par les Syriaques jacobites habitant la région de Tur Abdin. Il est fortement influencé par le kurde, le turc et l'arabe. Le Sureth est parlé avec plusieurs variantes dans cinq pays : l'Iran (autour du lac d'Ounnia), l'Irak (régions de Mossoul et de Bagdad), la Syrie (région de Damas), la Turquie (régions de Tur Abdin et de Hakkâri) et l'Arménie soviétique (Caucase).

Il est parlé par les Chaldéens, les Assyriens, les Nestoriens et les Syriaques. Ainsi, l'araméen est appelé chaldéen, assyrien, syriaque et même, pour susciter l'unité ethnique, certains l'appellent assyro-chaldéen. Le Sureth est composé de 22 consonnes et 7 voyelles. Il possède deux formes d'écriture (comme indiqué dans l'alphabet sur la page précédente) : l'écriture simple, courante, dont la forme est cursive, et l'écriture estranguéli, qui est utilisée pour les titres de livres.