À l'origine, l'araméen est la langue des nomades en haute Mésopotamie (XIVe siècle av. J.-C.). Cette présence est signalée par des textes akkadiens. Les premières inscriptions araméennes datent du IVe siècle av. J.-C. (à Tell Halaf).
À partir du VIIIe siècle av. J.-C., après la destruction des royaumes araméens par Sargon II, l'araméen va peu à peu s'imposer dans l'Empire assyrien et se répandre dans tout l'Orient. L'araméen devint désormais non seulement une langue utilisée à des fins religieuses et politiques, mais aussi une langue littéraire. Elle fut acceptée comme deuxième langue officielle par les Assyriens et devint la langue courante en Mésopotamie.
Les fables de La Fontaine sont inspirées des fables d'Ésope, qui sont en partie inspirées de l'histoire d'Ahiqar, dont certains fragments araméens ont été retrouvés à Éléphantine, au sud de l'Égypte (colonie juive). Cette histoire aurait été écrite au VIe siècle av. J.-C. Cette diffusion étonnante de cette langue (langue des vaincus) est due non seulement aux brassages de populations provoqués par les échanges commerciaux, mais aussi par la déportation massive du peuple araméen et parce que l'araméen est plus simple et plus rapide que l'écriture cunéiforme. Si bien que l'araméen remplaça cette dernière pour des usages commerciaux, administratifs et diplomatiques.